- Vladimir Léon
Qui l'eu cru ?

C'est officiel ! Nous allons enfin pouvoir cesser de passer pour des parents trop protecteurs et hypersensibles quand nous nous inquiétons du bien être de nos enfants au collège.
Et pour cela, le Ministère de l'Education Nationale vient à notre aide avec un récent rapport du Conseil National d'Evaluation du Système Scolaire (Cnesco) sur « la qualité de vie à l'école ». C'est fort intéressant et vous en trouverez la synthèse, ainsi que le rapport complet à la fin de ce billet.
Si l'on en doutait encore, le rapport souligne à quel point est important, et cela dans tous les pays, le lien entre la satisfaction de vie et les performances scolaires. Parmi les nombreux points abordés, deux semblent particulièrement pertinents pour notre collège : la cantine et les sanitaires.
Temps du déjeuner préconisé : 30 minutes
Pour ce qui est des repas, le rapport insiste sur son « réel impact sur la qualité de vie des élèves et sur leurs apprentissages scolaires ». Une circulaire ministérielle précise que « le temps du repas doit être d'une demi-heure minimum ». Or, si ce temps est globalement respecté par les établissements, on apprend que la perception qu'en ont les élèves est différente : 46 % des écoliers et collégiens trouvent qu'ils n'ont pas assez de temps. Afin que ce moment de pause en soit vraiment un, il est essentiel que les temps annexes (attente, organisation, fluidité du service...) soient aussi pris en compte. Or, les échos que nous avons de la cantine du Collège Couperin laissent à penser qu'il y a largement de quoi améliorer la situation.
Les toilettes ? Un espace anxiogène
Quant aux sanitaires, en tant que parent d'une enfant entrant en sixième, j'ai été surpris par l'annonce faite en réunion de rentrée de l'absence de papier hygiénique disponible pour les élèves. La raison ? Certains d'entre eux s'amuseraient à boucher les toilettes. Outre cette curieuse prédiction des crimes à venir (digne de Minority Report), on peut s'étonner que l'incivilité de quelques-uns condamne l'ensemble d'une communauté de 520 élèves à monter chercher à l'administration des feuilles de papier hygiénique. (On peut se demander d'ailleurs si un seul élève a jamais osé le faire vraiment.)
Pourtant le rapport souligne à quel point les sanitaires sont des « espaces sensibles, parmi les plus anxiogènes pour les élèves ». Il précise qu'« un tiers des élèves craignent d'aller aux toilettes de leur école ou collège. [...] Cette non-fréquentation a des conséquences sur la santé des élèves (douleurs, nausées, infections, etc.), sur l'hygiène - notamment des mains - et sur l'apprentissage de l'intimité ».
La question des verrous aux portes, du papier toilette ou de la propreté n'est définitivement pas de l'ordre de la toquade parentale.
Pour une diminution des comportements à risque
Et pour ce qui est des comportements à risque liés à l'adolescence, le rapport note que « les élèves qui se sentent appartenir à leur école ou qui se trouvent bien dans leur école sont moins susceptibles de se livrer à des activités dangereuses pour la santé ».
Cette remarque seule devrait suffire à mobiliser tous les acteurs de la vie du collège pour y améliorer drastiquement cette « qualité de vie« scrutée de près par le rapport du Cnesco...
Sujet que nous ne manquerons pas d'aborder lors des conseils d'administration
Pour en savoir plus, voici les liens vers les documents de référence